Parakou
Qualifiée comme la plus grande ville de l’est du Bénin, Parakou est un lieu merveilleux à visiter. C’est une ville disposant en abondance des petits commerces, des textiles faits à la main, des produits de terroir et aussi des magnifiques œuvres d’art typiquement africains. Outre des activités commerciales, Parakou recommande aussi à ses visiteurs de découvrir la culture béninoise pour une plongée totale au cœur de l’histoire de la ville.
HISTOIRE
Comme toutes les autres villes béninoises, Parakou a également laissé des traces sur l’histoire de sa fondation. En effet, le premier occupant de la cité fut Sina Kpebiegi, un chasseur aventurier du peuple baatonou venu de Sandiro, la ville actuelle de Pèrèrè. Par la suite, arriva un autre baatonou pour s’installer au bord de la rivière Dama. C’est ainsi qu’est formée l’agglomération de Dama Duru. Les deux chefs du village ont donc pris le contrôle de la cité pendant des générations. Au cours du 17e et du 18e siècle qui suivirent, il y eut des guerres des conquêtes qui opposaient le royaume de Dahomey sous l’autorité du roi Houegbadja à l’empereur d’Oyo. Des guérillas obligeant le roi de Dahomey d’organiser des razzias (pillages) afin d’assurer l’effort de guerre. Pour résister aux pillages des oppresseurs, le roi de Savè demanda alors de l’aide au roi de Nikki. Celui-ci intervint alors que le roi de Savè a déjà résolu de façon pacifique le conflit avec le royaume de Dahomey. Cependant, le royaume de Nikki prit cet acte comme une offense et décapita le roi de Savè. Un roi qui a laissé derrière lui un prince Savè nommé Kabiesi qui fut adopté ensuite par le roi Sinaboko de Nikki. Devenu adulte, non seulement le prince Kabiesi bénéficia de la même éducation que les princes Wasangari, mais aussi devint un valeureux guerrier doté d’une capacité digne d’un dirigeant. Rassuré par ses compétences, il quitta la capitale de Nikki, et s’installa à Sinaguruu avec un statut de chef politique et administratif. De cette manière, commença la fondation du royaume Kobourou (l’actuel parakou) constitué de Kpebie, de Sinaguruu, de Komi-Gea et des commerçants du marché Arzeke. Ces divers commerçants de différentes ethnies (Mandingue, Yoruba, Hausa, Gurmache, etc.) ont tous contribué au développement du royaume. Ainsi, naquit la plus grande ville de l’Est du Bénin porta le nom «Parakou».
PARAKOU AUJOURD’HUI
Autrefois appelé le royaume Kobourou, la ville de Parakou est maintenant réputée pour ses sites et ses activités qui font le bonheur des voyageurs du monde entier. Parakou est en général, une ville béninoise très animée grâce aux différents marchés fourmillant la cité. Dans le marché international Arzeke (le plus célèbre marché de l’Est du Bénin), vous pouvez trouver des articles faits-main, des habillements africains, des produits artisanaux du pays, etc. À part les principaux commerces de l’agglomération, il y a également de nombreux lieux attractifs à visiter tels que : le musée ethnographique, le monastère Étoile Notre-Dame et le centre songhaï.
La ville de Parakou est encore loin d’avoir la notoriété de Cotonou, mais cela ne l’empêche pas d’être parmi les villes touristiques les plus visitées du Bénin. En effet, en plein cœur de cette merveilleuse agglomération se trouve le musée ethnographique, communément appelé musée de plein air de Parakou. Ouvert aux grands publics depuis 2004, celui-ci sert à mettre en valeur la culture nationale et régionale du Bénin à travers de l’architecture traditionnelle. C’est aussi actuellement l’endroit où est organisé le festival des Griotiques chaque année. Ses magnifiques collections concernent particulièrement les ateliers éducatifs des enfants, les objets culturels de la cité, les instruments de musique ancestrale, les arts vestimentaires et les pièces archéologiques.
Mis à part le musée ethnographique, il y a aussi une abbaye catholique à visiter, le monastère Etoile Notre-Dame. Il se trouve tout juste en plein cœur du centre-ville. C’est un établissement religieux créé en 1960 par les Cisterciennes de Notre-Dame des Gardes. La première pierre fut posée par Monseigneur Gantin, l’archevêque de Cotonou à l’époque.
Après la visite d’Etoile Notre-Dame, cap directement vers le centre songhaï. C’est un centre de recherche, d’enseignement et de production en agriculture. Il se situe seulement à 12 km de Parakou sur un site de 214 hectares. Ce site constitue en effet un enjeu de développement pour la ville comme pour les habitants. Un organisme visant systématiquement à maîtriser les réalités agro-écologiques de la région du nord du Bénin.
CLIMAT
Le climat de la ville de Parakou est connu en tant que climat tropical. C’est un climat de savane avec l’hiver sec selon la classification Köppen, puisque les précipitations sont plus essentielles en été qu’en hiver (1023.6 mm). Les températures moyennes s’échelonnent entre 26 °C à 28 °C et la meilleure période pour y voyager, c’est le janvier, fevrier, le novembre et le décembre.
COMMENT S’Y RENDRE?
Parakou est reliée à Cotonou et à d’autres villes voisines par une voie goudronnée inter-état. Vous pouvez aussi opter pour un vol régional depuis l’aéroport international de Cotonou, l’aéroport de Tourou à Parakou.
COMMENT Y CIRCULER?
Partez à l’aventure dans la grande ville de Parakou en prenant des taxis, des taxi-brousses ou encore des motocyclettes (Zém). Ce sont les moyens de transport les plus utilisés de l’agglomération. La ville dispose également des agences de location de voitures si vous souhaitez faire une expédition en toute tranquillité.
QUE FAIRE A PARAKOU?
- Se rendre au Festival Artistique et Culturel Kobourou (FACK) : le rendez-vous annuel des réalisateurs et d’artistes.
- Explorer le musée de plein air de Parakou (musée ethnographique)
- Découvrir le monastère Étoile Notre-Dame
- Faire une petite promenade au marché international Arzeke
- Visiter le centre Songhaï (centre de recherche, d’enseignement et de production agricole)